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Rétrospective
Depuis quelques temps, j'avais un sentiment de vide que je connaissais bien.

Ca m'a donné matière à réfléchir... Parfois trop, en boucle, en boucle, en boucle, et j'ai commencé à avoir peur. J'ai eu peur de rechuter.
Assez paradoxalement, plus j'avais peur de rechuter, plus j'y pensais, plus ça me stressais, moins je dormais bien... Et plus j'allais mal. Ce qui m'angoissait encore plus.

A part cette peur... Le vide. Ce putain de vide émotionnel que je redoute plus que tout à présent. On me parle, je répond. Parfois au ralenti, parfois à côté de la plaque, parfois sans réfléchir et ça blesse.
On me taquine, je souris. Je souris... Parfois. Souvent, je m’énerve intérieurement, et de nouveau parfois, ça fuse. J'ai blessé ma Perle. Je le sais... Et je culpabilise. Ce n'est pas ce que je veux ! Pourquoi j'ai fait ça ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, à la fin ? Je suis tellement désolée pour ma Perle que je vais m'excuser, ou plutôt, j'essaye de m'excuser. Car pour pouvoir être pardonnée, il faut réussir à s'expliquer. Sauf que là... Le Néant, le Vide Intersidéral entre mes neurones. Je ne sais pas pourquoi j'ai été méchante. Pourquoi à ce moment précis je l'ai envoyé bouler alors que ça n'avait pas lieu d'être ? Pourquoi cette réaction excessive ? Et pourquoi j'ai envie de pleurer alors qu'il me prends dans ces bras en m'expliquant que ce n'est pas grave ?

Je ne me comprenais pas.

Alors j'ai décidé, sur un petit projet personnel, et parce que récemment j'ai trouvé une formidable chaine Youtube (https://www.youtube.com/channel/UCX8otme2Fbc17zwXlfu4yvw/featured), de faire une rétrospective de ce que je ressentais à la Première Grosse, Enorme et surtout, incontrôlée Déprime.
Celle qui m'a finalement faite diagnostiquée, traitée et soulagée.

Soulagée, parce qu'on m'a enfin donné à nom à ce que j'avais, à l'époque, depuis plusieurs années. Et plus tôt que cette fois là, pendant quelques mois. Et encore avant... 4 en tout. Plus ou moins graves. Je ne parle pas de Déprime. Je parle de ce que les médecins appellent TS: les Tentatives de Suicide.
On a donné un nom à ce que je cachais honteusement. Je n'avais pas réussi à faire ce que j'avais entrepris. 4 fois. Mon Dieu. Quand j'y pense !
2 fois au lycée. Une fois entre le lycée et le travail. Et... Une dernière fois, où je suis passée proche de ce que je souhaitais, il y a maintenant quelques années.

Alors, comment, depuis le lycée et ma première tentative, j'avais réussi à tenir entre deux TS ?
Tout simplement, parce que je n'avais plus de raison d'essayer.

Là, quand j'en parle, généralement les gens décrochent. "Plus de raison d'essayer". Ca fait tilt dans la tête ce genre de phrase, parce que ce n'est pas quelque chose qui s'exprime avec des mots. Dis comme ça, on dirait que j'avais planifier les choses avec soin à chaque fois. Sauf que non, pas du tout.
Mon cerveau, et non pas moi qui vous écrit, n'avait plus de raison d'essayer de trouver une solution à un problème donné, puisque je n'avais plus de "problèmes": j'avais, moi, réussi à reprendre le dessus. Grâce à des choses, ou à des gens qui m'ont conseillées et/ou accompagnées dans un processus d'identification du problème et de sa résolution. Mon cerveau pouvait respirer et re-fonctionner correctement sans carburer... Dans le vide. Car seul, il tournait en rond. Et pour arrêter la boucle, il y avait une solution: faire STOP. Déconnecter. Mourir.

Ca n'était pas conscient, donc ça n'est pas exprimable.

Mais, je vais essayer, en retraçant un peu ce qu'il se passait il y a quelques années, de faire le tri, et en mettant en mots, en phrases ce qui me semble le plus proche de ce que je ressentais.

Les moments les plus notables, évidement, sont ceux où j'étais avec Laurent, dans un appartement petit et assez isolé, où il fallait nécessairement avoir une voiture pour aller faire des grosses courses, aller bosser, sortir s'amuser etc.
Le problème, c'est que je n'ai jamais eu le permis, ou plus exactement, je n'ai jamais essayé de le passer, car honnêtement, j'ai peur d'écraser une petite vieille pendant que je regarderai bêtement un papillon.
Donc, de moi-même, physiquement, j'étais isolée.
Ensuite, Laurent étant maladivement jaloux, je parlais de moins en moins à des amis, que ce soit par téléphone ou par internet, car j'en avais assez de devoir expliquer avec qui, de quoi, d'où on se connaissait, et si je ne répondais pas ou que j'avais le malheur de sourire, de voir Laurent se ramener et regarder par dessus mon épaule les conversations.
Ca me fatiguait. Et justement, la fatigue, la voilà.
Laurent adorait les jeux vidéos, et avait de bons vieux horaires de facteur. C'est à dire, que tous les jours ou presque, il rentrait à 14h à la maison, quand moi j'avais mes horaires de bureaux: 18h-18h30 à la maison.
Donc, Laurent lorsqu'il rentrait, était fatigué. Par conséquent, il faisait une sieste ô combien bénéfique pour lui l'après midi, et se réveillait lorsque je rentrais... Et bien que je sois fatiguée, je ne pouvais pas faire de sieste.
Pourquoi ? Parce que malgré le CASQUE audio qui nous avait couté un bras, Laurent ne s'en servait jamais.
Autrement dit, dès que j'arrivais à la maison, j'endurai pendant des heures, jusque tard dans la nuit les bruits des jeux vidéos... Et je ne me reposais donc jamais vraiment. Fatigue.

On ne note pas très bien l'importance de la fatigue à répetition lorsque l'on travaille, car généralement, il y a toujours des moments dans la semaine où on dort. Moi... Non. J'ai passé presque 3 ans à ne dormir que quelques heures par semaines. Et alors, j'avais des horaires de travail (forcés, car je n'avais pas de voiture) horribles: j'arrivais au travail à 7... Et je repartais à 17h30. Sauf le vendredi béni où je terminais à 16h30.
Mes journées étaient longues. Très longues. Trop longues. Donc, fatalement...

*La suite au prochain épisode*
Ecrit par Volesprit, le Jeudi 27 Juillet 2017, 13:35 dans la rubrique Divers blablas.