Ça fait mal.

Quand on se rend compte que non, on ne peut pas aller découvrir une nouvelle personne parce que sinon on va devoir se remettre en question.
Parce que cette personne a (bien) plus d'expérience que soi, prodigue de bons conseils, est plus intelligente et plus réfléchie sur bien des sujets.

De finalement, le dire, l'avouer, ouvrir sa grande gamelle, et dire que ça nous fait peur...
Et se voir répondre "reviens me parler quand tu seras soignée", ou quelque chose dans ce goût là, ou "remise en question".

Ce que je n'aime pas faire. Alors j'ai mal parce que c'est un choix.
Soit je me remet en question de moi-même, ce qui est compliqué, soit j'accepte une aide d'une personne que je n'ai jamais vue et qui va m'en foutre pleins la vue, même si cette personne ne le fera pas forcément exprès.

Il me semble que je fais un complexe d'infériorité. Je me rends compte combien c'est dur que les autres voient qu'on a pas (forcément) toute sa tête par moment.
Ils offrent une aide, mais celle-ci est telle un ouragan, ravageant tout ce qui semblait être stable autrefois.

Des sables mouvants, c'est mon état pour le moment. Et je réfléchis dessus.
Je pense, donc je suis. Si je pense sur moi-même, je suis double.
Il y a deux moi, celle que je suis actuellement (ou que j'aimerai être) et celle que je pense être (telle qu'on me voit).
Laquelle est la vraie, la bonne ?
Et si aucune des deux n'est stable, il faudrait en créer une de toutes pièces ?
Une qui part sur des bases solides. Le soi. Voir physiquement et psychiquement ce qui est "ok - stable" et ce qui "pas ok - s'effondre au moindre problème".

Réflexion. Stabilité. Respiration. Sérénité.